2-35-8. H. Poincaré to Gustave Le Bon

[Avant le 01.01.1899]

Résumé d’après les notes prises par by M.-J. Nye d’une ALS.

Poincaré ne pourra pas rencontrer Le Bon vendredi, mais il le remercie de sa lettre.11 1 La lettre de Le Bon nous manque. Il veut se renseigner à propos des expériences qui l’ont vivement intéressées.22 2 Voir Le Bon (1899b, 1899a), présentée par Poincaré à l’Académie des sciences le 16 et le 30 janvier 1899. Le Bon y répond à la plupart des questions posées ici par Poincaré.

Par rapport à la lumière noire, Poincaré veut savoir :

  • si tout corps possède la propriété d’emmagasiner cette lumière ou uniquement des corps fluorescents.

  • la différence, soit du point de vue de l’intensité de cette action, soit de sa durée, entre des corps comme CaS ou ZnS, par exemple, et ceux comme le marbre;

  • l’influence de la température;

  • si l’action est plus vive après chauffage;

  • si le résidu se dissipe plus rapidement aux températures relativement plus élevées.

Par rapport à la lumière transformée par son passage à travers des métaux, Poincaré veut savoir :

  • à travers quelles expériences Le Bon a établi que cette lumière n’est ni réfractée ni polarisé;

  • s’il faut que la plaque soit légèrement voilée comme dans les expériences sur l’ébonite;

  • s’il faut mettre la plaque sensible juste après l’insolation, ou si l’on peut attendre un certain temps, et combien de temps;

  • quelle est la distance maximale entre la plaque sensible et les métaux, et si on peut augmenter cette distance lorsqu’on opère dans un vide relatif.

Par rapport aux radiations traversant des diélectriques, Poincaré veut savoir :

  • si on peut mettre la plaque sensible à une certaine distance de l’ébonite.

  • si Le Bon a essayé de disperser une lumière intense à l’aide d’un prisme pour comparer l’action de diverses régions du spectre.33 3 Le Bon (1899a) étudie l’effet de la lumière ultraviolette en utilisant un prisme.

Il remarque qu’il faudrait concentrer la lumière du soleil sur une fente à l’aide d’un appareil optique et comme la pose serait peut-être longue il faudrait un héliostat.44 4 Le Bon (1899a) emploie cette méthode.

Poincaré observe enfin qu’il conviendrait d’essayer la lumière électrique, mais que la pose serait sans doute très longue.

ADX. Nye 36, Archives Henri Poincaré.

Time-stamp: "19.04.2014 23:44"

Références

  • G. Le Bon (1899a) Sur la transparence des corps opaques pour les radiations lumineuses de grande longueur d’onde. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences de Paris 128, pp. 297–300. External Links: Link Cited by: footnote 2, footnote 3, footnote 4.
  • G. Le Bon (1899b) Sur les propriétés optiques de la luminescence résiduelle invisible. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences de Paris 128, pp. 174–176. External Links: Link Cited by: footnote 2.