François Evellin to H. Poincaré
Samedi 9 avril midi [1881]
Cher Monsieur,
Je reviens de Nantes où j’ai passé de bien tristes journées. Mon pauvre père n’est plus. Un de mes premiers soins au retour est de vous demander si vous avez reçu les papiers que je vous ai transmis. Les miens n’ont qu’une valeur très relative, mais, comme la poste a égaré deux ou trois envois que j’ai faits presque en même temps que le vôtre, je tremble que les notes que vous m’aviez envoyées et que je vous retournais, ne vous aient pas été remises. Une seule ligne, un oui dissiperait mes inquiétudes.
Cher et honoré Monsieur, je vais reprendre mon travail. Je me permettrai, si vous le jugez à propos, de vous continuer mes confidences. Mathématicien et philosophe vous êtes dans le cas un excellent directeur de conscience auquel on peut soumettre, en toute confiance, toutes ses difficultés.
Veuillez agréer, bien honoré
Monsieur, l’expression de ma vive reconnaissance et de mes sentiments dévoués et sympathiques.
F. Évellin
27 Feuillantines
ALS 2p. Collection particulière, 75017 Paris.
Last edit: 28.10.2010