Charles Corps to H. Poincaré
Versailles, 27 décembre [1903]
Mon cher camarade,
Je te remercie de ta lettre, et suis heureux qu’elle me permette de rectifier un malentendu. Je n’ai jamais dit que je t’avais convaincu, mais j’ai rapporté notre entretien à diverses personnes, et j’ai dit que ta conclusion avait été la suivante : ‘Je ne pourrai jamais admettre la théorie de Bertillon mais la tienne ne me paraît pas à priori impossible. Ce qui m’a le plus frappé, ce sont tes observations sur les lettres d’Esterhazy’.
Et il me semble, si mes souvenirs sont exacts, que c’était bien là le sens de ta réponse. Quoiqu’il en soit, je te demande encore de ne pas porter un jugement définitif d’après ce que j’ai pu te montrer en 1899 et je crois être aujourd’hui en mesure de te donner entière satisfaction en ce qui concerne le motif de l’emploi du procédé.
Je me tiens à ta disposition le cas échéant et serait d’ailleurs heureux de cette occasion de te revoir. En attendant je te prie de croire à mes sentiments les plus dévoués.
C. Corps
ALS 3p. Collection particulière, 75017 Paris.
Last edit: 28.09.2014