H. Poincaré to Raoul de Saint-Arroman
[sans date, avant le 4 Décembre 1900]
Cher Monsieur,
Je viens de recevoir une lettre de Rücker qui peut se résumer ainsi :
1°- La situation financière s’est améliorée par suite de nouvelles souscriptions.
En voici le tableau : Recettes probables : Souscriptions acquises £ Souscriptions escomptées £ Garantie du gouvernement britannique Total £ Dépenses probables Dépenses annuelles pour 160000 entrées £ Intérêt et amortissement du capital par le R S. Total £ Supplément possible s’il y a 200000 entrées Pour la clause de grève Total général £
Dans ces conditions la responsabilité du conseil international serait purement nominale ; mais néanmoins les membres de la R. S. Que M. Rücker a consultés ne sont pas disposés à reconnaître formellement la responsabilité de la R. S.
[Cette lettre n’est pas de Poincaré. Il ajoute ensuite son commentaire pour De Saint-Arroman]
J’ai répondu à Rücker en maintenant ma manière de voir ; je lui ai dit que le délégué français ne voterait certainement pas cette clause, que si elle était adoptée par la majorité La France ne se regarderait pas comme engagée par ce vote, puisque son délégué lui-même n’ayant pas reçu de pleins pouvoirs n’avait pas qualité pour l’engager ; et qu’il était probable que dans ce cas, tout en maintenant sa souscription et l’organisation de son bureau régional, elle dégagerait sa responsabilité en cessant de se faire représenter au Conseil International.
Votre bien dévoué,
Poincaré
ALS 3p. Archives Nationales, F/17/17161.
Last edit: 28.09.2014