Louis Pasteur to Léon Poincaré

Arbois (Jura) le 1er août 1880

Monsieur,

Croyez bien que je ne blâme en quoi que ce soit votre dernière note à l’Académie des Sciences. En tout état de choses, votre note est fort digne d’intérêt et je vous engage vivement à suivre votre idée de reproduire vos expériences afin de vous assurer que vous avez bien une inoculation directe des œufs, convenablement choisis, du pâturage de Bar-le-Duc. Quoique les renseignements que vous fournissez dans une des lettres datées de Nancy de M. Roux ne soient pas définitifs, il est possible que cette ferme a dû perdre, à telle ou telle époque, beaucoup d’animaux et il est fort possible que, sous certaines influences favorables, des germes de [bactéricides ?] se soient cultivés cette [illisible] à la surface du pâturage et [illisible] abondamment pour rendre certaines de ces [illisible] fort dangereuses. M. Roux est occupé en ce moment à … à l’isoler des [illisible] et des [illisible] qu’il a recueillis. Voici [illisible] pour lui-même le temps du repos. Il ne fera pas tout ce qu’il aurait fait en temps ordinaire. De votre côté poussez donc aussi loin que vous le pourrez les investigations.

Je ne terminerai par cette lettre monsieur, sans vous prier d’accepter le témoignage de ma profonde gratitude pour l’amabilité avec la quelle vous avez reçu mon jeune envoyé.

Veuillez agréer, monsieur, la nouvelle expression de mon très grand respect.

L. Pasteur

ALS 2p. Collection particulière, Paris 75017.

Time-stamp: " 2.01.2018 18:16"