2-43. Wladimir de Nicolaïève

Vers 1900, Wladimir de Nicolaïève travaille au laboratoire de physique du prince Galitzine à l’Académie impériale des sciences de Saint-Pétersbourg. Dans la cadre de théorie de Maxwell, de Nicolaïève et d’autres s’interrogent à propos du phénomène d’induction unipolaire : les lignes de force magnétiques tournent-elles avec la rotation de l’aimant ? Poincaré s’y intéresse aussi bien du point de vue technique (Poincaré 1900) que philosophique (Poincaré 1902, 231).

De Nicolaïève s’y intéresse du point de vue expérimental, en faisant suspendre un électro-aimant tubulaire à un fil, selon l’axe d’un cylindre creux parcouru par un courant électrique. Il met ainsi en évidence le mouvement relatif du cylindre et de l’électro-aimant sous l’action du champ magnétique. Si le résultat de ses expériences sont compatibles avec celles de Faraday ou avec l’interprétation des équations de Maxwell, la question de la rotation du champ magnétique reste en suspens.

Cependant, intrigué par les notes de de Nicolaïève qu’il a présentées à l’Académie des sciences, et après en avoir communiqué son analyse à Georges Sagnac (§§ 2-51-1, 2-51-2), Poincaré annonce aux lecteurs de L’Éclairage électrique (Poincaré 1900) que la question de la rotation des lignes de force magnétiques est “dépourvue de sens.”

Time-stamp: "19.03.2015 01:56"

Références