1-1-123. H. Poincaré to Gösta Mittag-Leffler
[5/2/1895]11 1 Date du cachet de la poste de Paris. Paris-5 février — Stockholm-8 février — Paris-13 février. Cette lettre est adressée par Poincaré à Djursholm et retournée à Paris, Grand Hôtel du Louvre.
Mon cher ami,
J’ai parlé à Appell de votre lettre.22
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Cette lettre
est manquante ou peut-être Poincaré fait allusion à une
lettre envoyée le 27 janvier 1895 par Mittag-Leffler à Appell
dans laquelle il demande à Poincaré et Appell d’être rapporteur
des candidatures de Bjerknes et Pétrini à un poste de professeur
de Mécanique à l’université de Stockholm.
Messieurs Bjerknes et Petrini s’étant présentés pour
la chaire vacante de Mécanique et de Physique mathématique
à notre université, l’université s’adresse à vous, à
M. Poincaré et à M. Lindstedt pour demander votre opinion
sur les travaux de ces Messieurs et surtout votre opinion si
ces travaux vous paraissent de nature de faire ces Messieurs
compétents à remplir une chaire de professeur ordinaire dans
ces matières auprès de l’université de Stockholm. Si vous
trouvez une différence entre la valeur scientifique des deux
concurrents, je vous prie de vouloir bien l’indiquer. J’adjoins
sous bande recommandée les publications des deux auteurs.
J’ai espoir que vous veuillez bien accepter la charge que l’université
vous demande et je vous prie dans ce cas de remettre les papiers
à M. Poincaré en ayant fini votre étude. (IML — Brefkoncept 1723)
Il va lire les brochures que vous lui avez envoyées ;33
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Il
doit s’agir des dossiers de candidatures de Bjerknes et Pétrini.
Appell écrit le 5 mars 1895 à Mittag-Leffler :
Nous [Poincaré et Appell] nous occuperons des rapports :
nous avons reçu une lettre du recteur demandant si nous voulions
des traductions des mémoires de Pétrini. Poincaré lui a
répondu que c’est inutile, du moins pour le moment. (IML)
Un mois plus tard, alors qu’il s’apprête à quitter Paris
pour Berlin, Mittag-Leffler rappelle et précise sa demande.
Il me faut un rapport signé par vous et Poincaré. Il
n’est pas nécessaire de faire un rapport si détaillé comme
celui sur les concurrents pour la chaire de Madame Kowalevski
mais un rapport de deux, trois pages serait pourtant très utile.
[… ] Pour M. Petrini vous trouverez tout de suite qu’il soit
parfaitement insignifiant et d’aucune manière compétent.
(IML — Brefkoncept 1723)
il me les fera parvenir ensuite et
quand j’en aurai pris connaissance, nous en causerons.
Votre ami toujours bien dévoué,
Poincaré
ALS 1p. IML 75, Mittag-Leffler Archives, Djursholm.