François Evellin to H. Poincaré

Paris, le 4 avril 1881

Bien cher Monsieur,

Je me proposais de vous adresser d’ici à quelques jours, en même temps qu’une très intéressante communication, les réflexions qu’elles m’avaient suggérées, lorsqu’au milieu de mon travail, d’ailleurs interrompu plusieurs fois, j’ai reçu de ma famille les plus tristes nouvelles. Aujourd’hui j’apprends par dépêche que mon pauvre vieux père est au plus mal, et il me faut partir. Je vous envoie néanmoins, bien cher Monsieur, une première série de notes sur l’élément générateur, sur la limite et même sur Cavalleri. Je m’étais occupé de la question de [l’isotropie des surfaces ?] qui, en un certain sens, me paraît vraisemblable même dans l’absolu et je me proposais d’établir que Cavalleri était non un métaphysicien, mais un géomètre ne prenant de l’absolu que ce qui pouvait lui être utile. Il y a là-dessus beaucoup à dire. Excusez-moi cher Monsieur. Il me faut d’ici une quinzaine renoncer à toutes mes préoccupations. Elles sont ailleurs.

Agréez, bien cher et dévoué Monsieur, l’hommage de ma profonde et parfaite sympathie.

F. Évellin.

PS Je vous renvoie toutes vos notes ; je les ai suffisamment résumées pour les étudier à fond et à loisir.

ALS 3p. Collection particulière, 75017 Paris.

Last edit: 28.09.2014