Auguste Bernard to H. Poincaré

Paris, le 21 juillet 1881

Sénat

Monsieur,

Je suis retourné au Ministère et j’ai pu entretenir personnellement M. Dumon de votre situation. Vous pouvez être certain que vous avez au Ministère de l’Instruction Publique une position exceptionnelle et j’ai la conviction qu’une solution dans le sens que vous désirez ne peut tarder à se produire. Je ne crois pas qu’il ait au Ministère de professeur plus en vue que vous, et encore bien qu’on ne savait rien [2 mots ill.] d’effectif et de positif le résultat de la conférence que j’ai eue avec M. Dumon m’a paru décisif.

Avant mon départ pour les Vosges qui sera prochain je retournerai encore au Ministère et je verrai le Ministre. Si j’apprends quelque chose de plus positif je m’empresserai de vous aviser.

Veuillez agréer l’expression de mes sentiments les plus dévoués.

Bernard

P.S. Je m’accuse d’une grande étourderie. Le lettre ci-dessus a été, par moi, mise par erreur dans une enveloppe à l’adresse de M. Charles Lefebvre à [1 mot ill.] à qui j’écrivais en même temps qu’à vous. Vous avez dû recevoir la lettre que je lui destinais.

Excusez cette maladresse, mais, en ce moment, j’ai une vie assez agitée pour qu’une pareille étourderie mérite quelques circonstances atténuantes.

ALS 2p. Collection particulière, Paris 75017.

Last edit: 17.03.2009