5-2-3. H. Poincaré to Eugénie Launois

[15 Avril 1874] Lundi

Ma bonne maman,

Je suis sorti hier ; je suis resté jusque vers midi à ne rien faire chez Mme Rinck parce qu’Élie était allé faire ses visites pour le bureau de bienfaisance. J’ai déjeuné ensuite chez Mme Rinck, j’ai été à la messe, puis j’ai été voir Mme Brice que je n’ai pas trouvée ; je me suis promené un instant sur les bouls avec M Rinck et Élie, puis j’ai été voir Mme Olléris que je n’ai pas trouvée non plus ; je suis retourné au Holl et j’ai été dîner avec trois anciens. Mercredi prochain je dîne chez Mme Valette. J’ai reçu deux lettres de Gonzalve qui m’y invitaient ? La première ayant eu, je ne sais comment, un jour de retard, il m’a écrit la seconde pour me presser de répondre. Je l’ai reçue au moment où je venais de mettre la réponse à la poste.

Je ne t’ai pas écrit hier parce que j’étais dans les épures jusqu’au cou. J’en ai encore remis une  qui vaut à peu près autant que la première ; heureusement j’y ai donné un petit coup de pouce très bahuté. J’ai remis aussi un second arbre à peu près identique au premier et j’en ai commencé un troisième. Je n’ai pas eu de colle samedi comme je m’y attendais. Élie a eu 19 l’autre jour en astro.

J’ai reçu ta lettre antédiluvienne. Je t’en remercie ; il y avait deux choses très [rigolos ?] ; d’abord Adolphe amoureux et puis la visite de Benoît que Xardel s’attribue. Voici en quoi elle a consisté. Au moment où nous sortions nous avons rencontré Benoît qui sortais aussi ; ah bonjour, comment vas-tu, je te serre la main ; je m’en vais.

Nous allons avoir très probablement la visite du général du Barrail. Nous avons fini l’assouplissement et nous finirons ce soir l’école du peloton. Après nous aurons des amphis fusil et le mardi et le vendredi resteront complètement libres.

J’embrasse tout le monde.

Henri

ALS 2p. En-tête de l’École Polytechnique. Collection particulière, 75017 Paris.

Last edit: 8.05.2016