5-2-6. H. Poincaré to Eugénie Launois

Lundi [Vers 1873 ?]

Ma bonne mère,

Je ne t’ai pas écrit samedi parce que je jodottais. Rien ne s’est passé de bien important depuis jeudi. [Jenny ?] m’a écrit pour m’inviter pour hier ; avec [Mauger ?] et Roger ; mais comme Mme Rinck m’avait fait promettre de ne pas prendre d’engagement pour ce jour là j’ai été obligé de refuser ; j’avais reçu en même temps une lettre de Gille qui me disait qu’il venait à Paris. Je vous avais passé hier matin une revue en bit. Mon bit ne me va pas du tout et le géné en le voyant ainsi que ceux des autres a menacé le tailleur de faire passer son marché.

J’ai ensuite été rue St Honoré 9h pour mon claque. Je pense que l’affaire va  s’arranger. Puis je suis retourné chez Mme Rinck et nous avons été à la messe avec M. et Mme Rinck, Élie et Albert. Nous sommes ensuite sortis avec M. Rinck. Nous avons fait un tour de boul[evard] et j’ai été faire ma visite chez M. Briot que je n’ai pas trouvé. Enfin nous sommes rentrés et nous avons dîné avec Octave Albert, le jeune cousin philologue et M. et Mme Bataille.

Rien de bien intéressant pour ce dîner et ses conséquences.

J’ai eu un malheur samedi en colle. Je suis tombé sur une question que [Crémy ?] n’avait pas traitée complètement et j’ai eu 16. J’ai encore une certaine avance ; c’est-à-dire que j’ai pour le moment 630 points et Debray 590. Petitdidier peut en avoir 600 et Limonet 600. Mais cela est peu probable. Il me faudrait 35 points d’avance pour balancer le dessin. Ce malheur m’a fait perdre 15 points.

Adieu, j’embrasse tout le monde.

Henri

ALS 2p. En-tête de l’École Polytechnique. Collection particulière, 75017 Paris.

Last edit: 8.05.2016